forges-de-clabecq
En 1752, l’impératrice Marie-Thérèse de Hongrie et de Bohème autorise le maintien à Clabecq d’une forge actionnée par un moulin à eau sur la Sennette. Il s’agit véritablement de la première forge de Clabecq. La maçonnerie du bief de cette forge est toujours visible encore aujourd’hui.
En 1819, l'entreprise dénommée "Fonderie et platinerie de fer" comprend de nombreux équipements dont un haut fourneau. En 1832, le canal Bruxelles-Charleroi est effectivement créé, ce qui modifie considérablement le paysage économique et social de la région. Le véritable fondateur des "Forges de Clabecq", dont la statue est érigée sur la place du village, est Josse-Philippe-Edouard Goffin, qui développa l'entreprise. Mais la vraie croissance des Forges arrive en 1850 et de là, on peut véritablement la considérer comme une usine. Son frère Charles-Henri Goffin l'aida dans sa tâche et installa un laminoir et un raccordement au chemin de fer. En 1888, les forges deviennent une société anonyme. Ce qui a favorisé le développement à cet endroit est donc le canal Bruxelles-Charleroi, la présence d’un début de forge mais aussi la présence de la chaussé allant de Mons à Paris. La présence du chemin de fer a aussi favorisé l’agrandissement des Forges.
Depuis 1973, les conditions économiques de production de l’acier ont changé considérablement. En effet, si la production a augmenté rapidement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, après le premier choc pétrolier, cette croissance s’est quelque peu ralentie, avec d’importantes variations d’une année sur l’autre. Le complexe sidérurgique, qui comprend des hauts-fourneaux, des laminoirs, une coulée continue, une fonderie et une aciérie électrique, a compté jusqu’à 6000 travailleurs en 1975. Mais la faillite qui suivit fut inévitable.
Les premières grèves ont réellement commencé dans la semaine du 22 au 26 novembre 1993, mais elles ont été vite stoppées par les directions syndicales. Les années 1994 à 1996 sont marquées par des mouvements aux Forges et une faillite semble tout bonnement inévitable. Après la faillite de leur entreprise, en décembre 1996, les ouvriers des Forges de Clabecq expriment leur colère devant le rôle scandaleux joué par les banques. « On marche parce que rien ne marche ! ». Ce slogan résumait à lui seul le sentiment général des quelques 30 000 personnes rassemblées autour de Roberto D'Orazio (qui était l’animateur de la Section Syndicale FGTB) qui, le 2 février 1997 à Clabecq, participaient à la marche « multicolore » pour l’emploi. La foule, qui s’était déplacée de toute la partie francophone du pays, rejointe par quelques contingents syndicalistes flamands, a constitué un des plus importants rassemblements en Belgique. Ils venaient tous crier leur mécontentement face à la destruction d’emplois consécutive à la mondialisation de l’économie.
Le site a été classé comme zone d’activité économique désaffecté par le gouvernement, et sa démolition a débuté début 2008.
Texte librement adapté de Wikipedia
Bonjour à tous, Je suis un ancien habitant du cartier du 45 à Clabecq, j' ai résidé là bas pendant 5 ans juste après la fermeture de la phase à chaud de l' usine. Seul le canal Bruxelles Charleroi séparait mon habitation du haut fourneau 6. J' ai plusieurs fois eu l' occasion de grimper les marches et échelles que comprenait ce HF6 tellement j' étais fasciné par cette architecture dépouillée. J' ai dailleur été impressionné par la grandeur des poulies et engrenages qu' entrainaient les skips (encore éclairé à l' époque) qui servaient a alimenter le HF6. La dernière fois que je m' y suis rendu c' était pour gravir la dernière échelle qui mène à la plateforme ou se trouve la girole N. S. E. W. a 110m de haut (je m' étais muni de mon casque de moto au cas ou). Je ne vous raconte pas l' état de mes mains après avoir attraper des centaines de fois les rampes rouillées des escaliers et échelles diverses! A l' époque tous les bâtiments étaient encore debout et j' ai été surpris de voir qu' aujourd’hui tout ou presque à disparu. Seul le HF6, le HF2 et les 3 cheminées ont résisté aux grues de démolition. D' après les articles seul le château d' eaux vieux de 150 ans devrait rester en place pour la mémoire des ouvriers! Mais a quoi servirait de préserver un vulgaire château d' eaux en sachant que celui-ci ne représente absolument pas le passé sidérurgique de la région! Pour moi, le plus judicieux serait bien-sûr de préserver l' un des haut fourneaux existant, le HF6 étant trop lourd a préserver économiquement, alors pourquoi ne pas préserver le HF2 ? Celui-ci ayant été restauré juste avant la fermeture de la phase à chaud est encore en parfait état. ce fameux HF2 est également équipé d' un monte charge Staelher devenu unique en Europe! Je pense qu' économiquement il serait aussi coûteux de le démolir que de le conserver. Tout foutre par terre comme certains disent n' est pas la meilleure solution. A mon avis il faut garder une trace du passé par respect pour les travailleurs et passionné et puis ..... c' est qu' il a de la gueule ce HF2!!!
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